Plus d’un siècle après la première végétalisation de la ville de Paris initiée par Adolphe Alphand avec la création des parcs, squares et boulevards plantés, de nouveaux espaces paysagers piétonniers peuvent être regagnés sur le domaine public aujourd’hui principalement occupé par la voiture. A une échelle intersticielle, c’est au coin de chaque rue que de nouvelles occupations des sols peuvent émerger et que la végétation peut recoloniser la ville.
Il est devenu aujourd’hui vital d’augmenter la surface des trottoirs en faveur des piétons, et de reconquérir les espaces carrossables de manière innovante et durable. Chaque mètre carré compte pour rendre l’espace public moins dense, d’avantage végétalisé et agréable à vivre.
Le projet « Angles » s’inscrit ainsi dans la perspective du plan de lutte contre les îlots de chaleurs en favorisant la perméabilisation et la végétalisation des sols.
Il a été développé une méthodologie fine et intégrative portée sur la transformation des angles des rues des quartiers résidentiels, adaptée à une situation et des besoins particuliers. Un catalogue exhaustif des espaces résiduels du domaine public carrossable peut ainsi être fait à l’échelle de chaque carrefour dans Paris.
Par une approche contextuelle sur la transformation des angles des trottoirs des quartiers résidentiels, ce projet de recherche touche au prisme du sol urbain à travers sa matérialité, sa porosité, ses usages publics.
